Culture religieuse — Architecture (suite)


Feedback sur le semestre passé

Positif Négatif
Les vidéos, les photos x 9 Les textes de philo trop long x 7
Quand on aborde d’autres religions + Trop de christianisme +
Les sujets variés + Le déjà-vu
Les textes de philo s’ils sont affichés au tableau L’architecture
Lectures de la Bible   
Convivialité  

Suggestion : utiliser les iPads. → application Classroom ?

Antiquité (suite)

Premier chrétiens

Où l’on passe de domus ecclesiæ aux premières églises.

Raison utilitaire :
  • d’un abri pour une statue, comme dans le
  • aux réunions d’une communauté (non plus aux abords pour partager les viandes sacrifiées).
Raison politique

Au premier siècle, le grand incendie de Rome donne l’occasion d’une nouvelle persécution des chrétiens par Néron. Révolution quand Constantin fait fait l’Église chrétienne la religion d’État, émergent les premières basiliques constantiniennes.

Construction sans destruction, comme les tell — de تلّ (tall), colline en arabe ou תל (tel) en hébreu) en Terre Sainte. Des sites archéologiques en forme de monticule résultant de l’accumulation de débris de bâtiments, d’habitations et de matières sur une longue période. Certains sont encore des lieux de vie aujourd’hui.

Par exemple le tell d’Arslantepe en Turquie, dans les faubourgs de l’actuelle Malatya, site de l’ancienne cité de Milid, occupé depuis le VIe millénaire av. J.-C ! On retrouve des traces d’un incendie vers l’an 3000 avant notre ère, ainsi qu’une tombe très riche, datée au radio-carbone d’environ 3081-2897 avant notre ère. Les civilisations s’enchainent :

Le tell d'Arslantepe (Turquie)

Statue du souverain Tarhunza de Milid, période néo-hittite : Statue du souverain Tarhunza de Milid, période néo-hittite

Tout ça pour expliquer qu’on ne détruit pas, mais qu’on construit par dessus, et qu’aujourd’hui, les fouilles de tell consistent à creuser pour remonter dans le temps, tout en ne détruisant pas les couches intermédiaires.

La même logique se retrouve dans les fouilles effectuées sur la basilique Saint-Clément-du-Latran à Rome.

  • Vue de l’extérieur : Vue de l’extérieur
  • Plan : Plan
  • Intérieur : Intérieur
  • Avec une belle mosaïque du XIIème siècle : Avec une belle mosaïque du XIIème siècle

Les fouilles réalisées par le père Joseph Mullooly à partir de 1857 révèlent la première basilique oubliée sous la basilique du XIIe siècle. Un escalier construit en 1866 permet d’y descendre. Pourtant, les écrits de saint Jérôme en 392 témoignent d’une église dédiée à saint Clément. Basilique Avec d’antiques fresques : Fresque1 Fresque2 Fresque3 Détail des inscriptions de cette dernière ici.

Dix ans plus tard en 1867, et fouillé au début du XXe siècle, on découvre un mithraeum enseveli à plusieurs mètres au-dessous, qu’on date au Ier siècle, après l’incendie de 64. Un mithraeum, c’est un temple de Mithra, religion à mystère, de type initiatique, d’une divinité originaire du monde iranien. On sait peu de choses, mais il semble que le dieu devient le sauveur et le régénérateur du monde, en particulier par la mise à mort d’un taureau. On a retrouvé et fouillé 130 lieux de culte. Le temple de Mithra Ruelle entre les deux bâtiments antiques : Ruelle entre les deux bâtiments antiques Juste à côté, il y a aussi une grande maison : Maison

Mithra naît de la pierre : il est « pétrogène ». Il a déjà l’aspect d’un jeune homme, porte son bonnet phrygien, une torche et un glaive, annonçant son œuvre salvatrice. Un premier acte le voit décocher une flèche sur un rocher, faisant jaillir une source qui met fin à la sécheresse. Des animaux viennent s’y abreuver, ainsi que les jumeaux Cautès et Cautopatès, qui deviennent les acolytes de Mithra. Le renouveau de la nature a commencé, mais il est incomplet. Arrive alors la tauroctonie permettant d’en tirer les forces nécessaires à la régénération finale du cosmos. Dernier acte, un conflit avec le soleil, qui reconnait la supériorité de Mythra, qui devient Sol Invictus (« Soleil invaincu »). Ce dernier devient le patron principal de l’Empire romain, en inaugurant un nouveau temple en son honneur le 25 décembre 274, et en faisant du 25 décembre

  • une fête officielle appelée le dies natalis solis invicti, « jour de la naissance du Soleil invaincu »
  • et la date légale du solstice d’hiver. Constantin Ier, adepte du « Soleil invaincu » avant sa conversion, opère la christianisation de l’Empire romain, et la célébration de la naissance de Jésus de Nazareth le 25 décembre par les chrétiens de Rome remplace progressivement le culte de Sol Invictus.
Raison géographique

D’abord à Rome où se développe un culte d’état :

  • Saint Jean du Latran, prosaïquement, parce que Constantin Ier fait don de la colline du Latran, demeure d’une grande famille de patriciens, les Laterani, à l’évêque de Rome. Le bâtiment, long de 110 mètres, est alors la plus grande église chrétienne, consacrée en 324 par le pape Sylvestre Ier. C’est la cathédrale de l’évêque de Rome. Photo Chœur

  • Saint Pierre de Rome, sur le tombeau de Saint Pierre. Une vidéo de la chaîne Histoire TV avec reconstitution 3D.
  • Saint Paul hors les Murs, au lieu où il fut enterré après sa décapitation par Lucina, une matrone romaine chrétienne, dans un domaine agricole le long de la Via Ostiense, en dehors du mur d’Aurélien. On y trouve les portraits en médaillon de tous les papes. Photo

Et lié au développement théologique :

  • Basilique majeure Sainte Marie Majeure.
  • Cathédrale Notre Dame du Puy en Velay (basilique mineure).