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title: Culture religieuse — Art et Bible (suite)
date: 2024-06-06
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Une nouvelle œuvre
La vigne d’Eshkol
Le Seigneur parla à Moïse. Il dit : « Envoie des hommes pour explorer le pays de Canaan que je donne aux fils d’Israël. Vous enverrez un homme par tribu patriarcale, chacun d’eux sera un responsable. » (Nb 13, 1-2) Moïse les envoya explorer le pays de Canaan. Il leur dit : « Montez par le Néguev, montez dans la montagne. Regardez le pays : comment est-il ? Regardez la population qui l’habite : est-elle forte ou faible, nombreuse ou pas ? Comment est le pays où cette population habite : est-il bon ou mauvais ? Comment sont les villes où cette population habite : sont-elles des campements ou des forteresses ? Comment est ce pays : sa terre est-elle grasse ou maigre ? Y pousse-t-il ou non des arbres ? Rassemblez vos forces et prenez les fruits du pays. » Or c’était le moment des premiers raisins. (Nb 13, 17-20)
Ils allèrent jusqu’à la vallée d’Eshkol où ils coupèrent un sarment et une grappe de raisin. Ils la portaient à deux au moyen d’une perche. Ils avaient aussi cueilli des grenades et des figues. On appela cet endroit la vallée d’Eshkol (c’est-à-dire : la Grappe) à cause de la grappe que les fils d’Israël avaient coupée là-bas. (Nb 13, 23-24) Ils firent ce récit à Moïse : « Nous sommes allés dans le pays où tu nous as envoyés. Vraiment, il ruisselle de lait et de miel, et voici ses fruits. Cependant le peuple qui l’habite est puissant, ses villes sont fortifiées et très grandes. Nous y avons même vu des descendants d’Anaq. (Nb 13, 27-28)
Caleb imposa silence au peuple qui faisait face à Moïse et il dit : « Allons-y ! Montons prendre possession de ce pays. Oui, nous nous en rendrons maîtres. » Mais les autres hommes de l’expédition répliquèrent : « Nous ne pouvons pas marcher contre ce peuple, car il est plus fort que nous. » Et, s’adressant aux fils d’Israël, ils se mirent à dénigrer le pays qu’ils avaient exploré : « Le pays que nous avons parcouru pour l’explorer est un pays qui dévore ceux qui veulent s’y installer. Tous les hommes que nous y avons vus sont de très haute taille. Nous y avons même vu des géants, des fils d’Anaq, des descendants de géants. À côté d’eux, nous avions l’air de sauterelles, et c’est bien ainsi qu’ils nous voyaient. » (Nb 13, 30-33)
Une nouvelle œuvre
Cain et Abel (Gn 4)
L’homme s’unit à Ève, sa femme : elle devint enceinte, et elle mit au monde Caïn. Elle dit alors : « J’ai acquis un homme avec l’aide du Seigneur ! » Dans la suite, elle mit au monde Abel, frère de Caïn. Abel devint berger, et Caïn cultivait la terre.
Au temps fixé, Caïn présenta des produits de la terre en offrande au Seigneur. De son côté, Abel présenta les premiers-nés de son troupeau, en offrant les morceaux les meilleurs. Le Seigneur tourna son regard vers Abel et son offrande, mais vers Caïn et son offrande, il ne le tourna pas. Caïn en fut très irrité et montra un visage abattu.
Le Seigneur dit à Caïn : « Pourquoi es-tu irrité, pourquoi ce visage abattu ? Si tu agis bien, ne relèveras-tu pas ton visage ? Mais si tu n’agis pas bien…, le péché est accroupi à ta porte. Il est à l’affût, mais tu dois le dominer. »
Caïn dit à son frère Abel : « Sortons dans les champs. » Et, quand ils furent dans la campagne, Caïn se jeta sur son frère Abel et le tua.
Une nouvelle œuvre
Samson et Dalila (Jg 13-16)
Il y avait un homme de Soréa, du clan de Dane, nommé Manoah. Sa femme était stérile et n’avait pas eu d’enfant. L’ange du Seigneur apparut à cette femme et lui dit : « Tu es stérile et tu n’as pas eu d’enfant. Mais tu vas concevoir et enfanter un fils. Désormais, fais bien attention : ne bois ni vin ni boisson forte, et ne mange aucun aliment impur, car tu vas concevoir et enfanter un fils. Le rasoir ne passera pas sur sa tête, car il sera voué à Dieu dès le sein de sa mère. C’est lui qui entreprendra de sauver Israël de la main des Philistins. » (Jg 13, 2-5) La femme enfanta un fils, et elle lui donna le nom de Samson. L’enfant grandit, le Seigneur le bénit, et l’Esprit du Seigneur commença à s’emparer de lui à Mahané-Dane, entre Soréa et Eshtaol. (Jg 13, 24-25)
Samson descendit à Timna et y remarqua une femme parmi les filles des Philistins. Il remonta l’annoncer à son père et à sa mère, et il leur dit : « À Timna, j’ai remarqué une femme parmi les filles des Philistins. Prenez-la-moi donc pour femme. » Son père lui dit, ainsi que sa mère : « N’y a-t-il pas assez de femmes parmi les filles de tes frères et dans tout mon peuple, pour que tu ailles prendre femme chez les Philistins, ces incirconcis ? » Mais Samson répondit à son père : « Prends-la-moi. Elle me plaît. » Son père et sa mère ne savaient pas que le Seigneur inspirait ce choix et qu’il cherchait une occasion de conflit avec les Philistins qui, en ce temps-là, dominaient Israël. (Jg 14, 1-4)
Les Philistins montèrent camper en Juda, et firent une incursion à Lèhi. Les hommes de Juda leur dirent : « Pourquoi êtes-vous montés nous combattre ? » Ils répondirent : « C’est pour ligoter Samson, pour le traiter comme il nous a traités. » Trois mille hommes de Juda descendirent vers la faille du rocher d’Étam, et ils dirent à Samson : « Ne sais-tu pas que les Philistins sont nos maîtres ? Que nous as-tu fait là ? » Samson répondit : « Je les ai traités comme ils m’ont traité. » Ils lui dirent : « C’est pour te ligoter que nous sommes descendus, pour te livrer aux Philistins. » Samson leur dit : « Jurez-moi que vous ne me tuerez pas vous-mêmes. » Ils répondirent : « Non, nous voulons seulement te ligoter et te livrer aux Philistins. Nous ne voulons pas te mettre à mort. » Ils le lièrent avec deux cordes neuves et le firent remonter du rocher. (Jg 15, 9-13)
Comme il approchait de Lèhi, les Philistins vinrent à sa rencontre avec des cris de joie, mais alors l’Esprit du Seigneur s’empara de lui : les cordes qui lui liaient les bras devinrent comme des fils de lin consumés par le feu, et les liens qui retenaient ses mains se dénouèrent. Puis, trouvant une mâchoire d’âne encore fraîche, il étendit la main pour s’en saisir, et avec elle abattit mille hommes. Samson dit : « Avec une mâchoire d’âne, valant deux ânesses, avec une mâchoire d’âne, j’ai abattu mille hommes. » (Jg 15, 14-16)
Après ces événements, il s’éprit d’une femme de la vallée de Soreq, nommée Dalila. Les princes des Philistins vinrent la trouver et lui dirent : « Séduis Samson : vois en quoi réside sa grande force et comment on peut triompher de lui. Alors nous le ligoterons pour le maîtriser, et nous te donnerons chacun onze cents pièces d’argent. » (Jg 16, 4-5) Dalila dit à Samson : « Explique-moi, je t’en prie, d’où vient ta grande force, et comment tu devrais être ligoté pour qu’on te maîtrise. » (Jg 16, 6)
Samson lui dit : « Si on me liait avec sept cordes d’arc neuves, qui n’ont pas été séchées, je perdrais ma vigueur, et je serais comme n’importe quel homme. » (Jg 16, 7) Dalila dit alors à Samson : « Tu t’es moqué de moi ; tu as menti. Révèle-moi maintenant comment tu devrais être ligoté. » Il lui répondit : « Si on me liait avec des cordes neuves et non travaillées, je perdrais ma vigueur, et je serais comme n’importe quel homme. » (Jg 16, 11)
Elle le laissa s’endormir, tissa les tresses de sa chevelure avec la chaîne, les resserra avec le peigne, puis elle lui cria : « Les Philistins sont sur toi, Samson ! » Samson s’éveilla, et il arracha le peigne, la navette et la chaîne. (Jg 16, 14) Dalila lui dit alors : « Comment peux-tu me dire : “Je t’aime”, alors que tu ne m’ouvres pas ton cœur ! Voici trois fois que tu te joues de moi. Tu ne m’as pas révélé d’où vient ta grande force ! » Tous les jours, elle le harcelait, répétant les mêmes paroles. Samson, excédé à en mourir, lui ouvrit tout son cœur. Il lui dit : « Le rasoir n’a jamais passé sur ma tête, car je suis voué à Dieu depuis le sein de ma mère. Si j’étais rasé, je perdrais toute ma vigueur, et je serais comme n’importe quel homme. » (Jg 16, 15-17)
Mais, après qu’il eût été rasé, ses cheveux recommencèrent à pousser. (Jg 16, 22) Le temple était rempli d’hommes et de femmes. Il y avait là tous les princes des Philistins et, sur la terrasse, environ trois mille hommes et femmes qui s’étaient divertis en regardant Samson. Il invoqua le Seigneur en disant : « Je t’en prie, Seigneur Dieu, souviens-toi de moi, rends-moi ma force encore une fois et que, d’un seul coup, je me venge des Philistins pour mes deux yeux. » (Jg 16, 27-28) Il s’écria : « Que je meure avec les Philistins ! » Puis il pesa de toutes ses forces, et l’édifice s’effondra sur les princes et sur tout le peuple qui se trouvait là. Ceux qu’il fit mourir en mourant furent plus nombreux que ceux qu’il avait fait mourir pendant sa vie. (Jg 16, 30)
Une nouvelle œuvre
David contre Goliath
Les Philistins rassemblèrent leurs armées pour la guerre ; ils se rassemblèrent à Soko de Juda et ils établirent leur camp entre Soko et Azéqa, à Éfès-Dammim. Saül et les hommes d’Israël se rassemblèrent et établirent leur camp dans le Val du Térébinthe, puis se rangèrent en ordre de bataille face aux Philistins. Les Philistins se tenaient sur la montagne d’un côté, Israël se tenait sur la montagne de l’autre côté ; entre eux il y avait la vallée. Alors sortit des rangs philistins un champion qui s’appelait Goliath. Originaire de Gath, il mesurait six coudées et un empan. Il avait un casque de bronze sur la tête, il était revêtu d’une cuirasse à écailles ; la cuirasse pesait cinq mille sicles de bronze. Il avait des jambières de bronze et un javelot de bronze entre les épaules. Le bois de sa lance était comme le rouleau d’un métier à tisser, et sa pointe pesait six cents sicles de fer. Et devant lui marchait le porte-bouclier.
Il s’arrêta et cria vers les lignes d’Israël. Il leur dit : « À quoi bon sortir pour vous ranger en ordre de bataille ? Ne suis-je pas, moi, le Philistin, et vous, les esclaves de Saül ? Choisissez-vous un homme, et qu’il descende vers moi ! S’il est le plus fort en luttant avec moi et qu’il m’abatte, nous deviendrons vos esclaves. Mais si je suis le plus fort et que je l’abatte, vous deviendrez nos esclaves, vous nous serez asservis. » Le Philistin ajouta : « Moi, aujourd’hui, je lance un défi aux lignes d’Israël : donnez-moi un homme, et nous lutterons l’un contre l’autre ! » Saül et tout Israël entendirent les paroles du Philistin ; ils en furent consternés, ils éprouvèrent une grande crainte.
David était fils de cet Éphratéen de Bethléem en Juda, nommé Jessé et qui avait huit fils. Or, au temps de Saül, cet homme était un vieillard avancé en âge. Les trois fils aînés de Jessé s’en étaient allés : ils avaient suivi Saül à la guerre. Les trois fils de Jessé partis à la guerre se nommaient : le premier-né Éliab, le deuxième Abinadab, et le troisième Shamma. David était le plus jeune. Les trois aînés avaient donc suivi Saül ; quant à David, il allait chez Saül et en revenait pour faire paître le troupeau de son père à Bethléem. Le Philistin s’avançait matin et soir ; il se présenta ainsi pendant quarante jours. Jessé dit à son fils David : « Prends donc pour tes frères cette mesure d’épis grillés, avec les dix pains que voici, et cours les porter au camp à tes frères. Ces dix fromages, tu les porteras à l’officier de millier ; tu verras si tes frères sont en bonne santé, et tu m’en rapporteras le signe que tout va bien. Saül, tes frères et tous les hommes d’Israël sont en train de combattre les Philistins dans le Val du Térébinthe. »
David se leva de bon matin, laissa le troupeau à un gardien, et partit avec les provisions, comme Jessé le lui avait ordonné. Il arriva au milieu du camp lorsque l’armée, sortant pour se mettre en ligne, poussait le cri de guerre. Israël et les Philistins se rangèrent ligne contre ligne. David se déchargea de ses bagages, les laissa aux mains du gardien des bagages et courut vers la ligne de front. Une fois arrivé, il demanda à ses frères s’ils étaient en bonne santé. Comme il parlait avec eux, voici que monta des lignes philistines le champion appelé Goliath, le Philistin de Gath, qui reprit les mêmes paroles, et David l’entendit. En voyant l’homme, tous ceux d’Israël s’enfuirent devant lui, terrifiés. Ils disaient : « Avez-vous vu cet homme qui monte contre nous ? C’est pour défier Israël qu’il monte ! Celui qui l’abattra, le roi le fera riche, très riche ; il lui donnera sa fille, et il affranchira sa famille de toute charge en Israël. » David demanda à ceux qui se tenaient près de lui : « Que fera-t-on pour récompenser l’homme qui abattra ce Philistin et relèvera le défi lancé à Israël ? Qui est-il, en effet, ce Philistin incirconcis, pour avoir défié les armées du Dieu vivant ? »
Les gens répondirent avec les mêmes paroles : « Ainsi fera-t-on pour récompenser l’homme qui l’abattra… » Éliab, son frère aîné, l’entendit qui parlait avec les gens. Il se mit en colère contre David et dit : « Pourquoi donc es-tu descendu ? À qui as-tu laissé ton maigre troupeau dans le désert ? Je connais, moi, ton arrogance et la malice de ton cœur : c’est pour voir la bataille que tu es descendu ! » David répondit : « Qu’est-ce que j’ai fait encore ? On n’a plus le droit de parler ! » David se détourna de lui et s’adressa à un autre. Il répéta sa demande, et les gens lui firent la même réponse qu’auparavant. Mais les paroles de David attirèrent l’attention et furent rapportées à Saül qui le fit venir. David dit à Saül : « Que personne ne perde courage à cause de ce Philistin. Moi, ton serviteur, j’irai me battre avec lui. »
33 Saül répondit à David : « Tu ne peux pas marcher contre ce Philistin pour lutter avec lui, car tu n’es qu’un enfant, et lui, c’est un homme de guerre depuis sa jeunesse. » David dit à Saül : « Quand ton serviteur était berger du troupeau de son père, si un lion ou bien un ours venait emporter une brebis du troupeau, je partais à sa poursuite, je le frappais et la délivrais de sa gueule. S’il m’attaquait, je le saisissais par la crinière et je le frappais à mort. Ton serviteur a frappé et le lion et l’ours. Eh bien ! ce Philistin incirconcis sera comme l’un d’eux puisqu’il a défié les armées du Dieu vivant ! » David insista : « Le Seigneur, qui m’a délivré des griffes du lion et de l’ours, me délivrera des mains de ce Philistin. » Alors Saül lui dit : « Va, et que le Seigneur soit avec toi ! »
Saül revêtit David de ses propres vêtements. Il lui mit sur la tête un casque de bronze et le revêtit d’une cuirasse. David se mit à la ceinture l’épée de Saül par-dessus ses vêtements. Il fut incapable de marcher car il n’était pas entraîné. Et David dit à Saül : « Je ne peux pas marcher avec tout cela car je ne suis pas entraîné. » Et il s’en débarrassa. David prit en main son bâton, il se choisit dans le torrent cinq cailloux bien lisses et les mit dans son sac de berger, dans une poche ; puis, la fronde à la main, il s’avança vers le Philistin. Le Philistin se mit en marche et, précédé de son porte-bouclier, approcha de David.
Lorsqu’il le vit, il le regarda avec mépris car c’était un jeune garçon ; il était roux et de belle apparence. Le Philistin lui dit : « Suis-je donc un chien, pour que tu viennes contre moi avec un bâton ? » Puis il le maudit en invoquant ses dieux. Il dit à David : « Viens vers moi, que je te donne en pâture aux oiseaux du ciel et aux bêtes sauvages ! » David lui répondit : « Tu viens contre moi avec épée, lance et javelot, mais moi, je viens contre toi avec le nom du Seigneur des armées, le Dieu des troupes d’Israël que tu as défié. Aujourd’hui le Seigneur va te livrer entre mes mains, je vais t’abattre, te trancher la tête, donner aujourd’hui même les cadavres de l’armée philistine aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre. Toute la terre saura qu’il y a un Dieu pour Israël, et tous ces gens rassemblés sauront que le Seigneur ne donne la victoire ni par l’épée ni par la lance, mais que le Seigneur est maître du combat, et qu’il vous livre entre nos mains. »
Goliath s’était dressé, s’était mis en marche et s’approchait à la rencontre de David. Celui-ci s’élança et courut vers les lignes des ennemis à la rencontre du Philistin. Il plongea la main dans son sac, et en retira un caillou qu’il lança avec sa fronde. Il atteignit le Philistin au front, le caillou s’y enfonça, et Goliath tomba face contre terre. Ainsi David triompha du Philistin avec une fronde et un caillou : quand il frappa le Philistin et le mit à mort, il n’avait pas d’épée à la main. Mais David courut ; arrivé près du Philistin, il lui prit son épée, qu’il tira du fourreau, et le tua en lui coupant la tête. Quand les Philistins virent que leur héros était mort, ils prirent la fuite. Les hommes d’Israël et de Juda se levèrent en poussant le cri de guerre ; ils poursuivirent les Philistins jusqu’à l’entrée de la vallée et jusqu’aux portes d’Éqrone. Des Philistins, blessés à mort, tombèrent sur la route de Shaaraïm, jusqu’à Gath et jusqu’à Éqrone. Puis, les fils d’Israël revinrent de leur poursuite acharnée contre les Philistins et se mirent à piller leur camp.
David saisit la tête du Philistin et l’apporta à Jérusalem. Quant à ses armes, il les déposa dans sa propre tente. Lorsque Saül avait vu David sortir à la rencontre du Philistin, il avait demandé au chef de l’armée, Abner : « De qui ce garçon est-il le fils, Abner ? » Et Abner lui avait répondu : « Par ta vie, ô roi, je ne le sais pas. » Le roi lui avait dit : « Informe-toi : de qui ce jeune homme est-il le fils ? » Quand David fut de retour, après avoir abattu le Philistin, Abner le retint et le fit venir devant Saül ; David avait à la main la tête du Philistin. Saül lui demanda : « Mon garçon, de qui es-tu le fils ? » Et David lui répondit : « Je suis le fils de ton serviteur Jessé, de Bethléem. »
Une nouvelle œuvre
Judith et Holopherne (Livre de Judith)
C’était l’an douze du règne de Nabucodonosor, roi des Assyriens à Ninive la grande ville. En ce temps-là, Arphaxad, roi des Mèdes à Ecbatane, (Jdt 1, 1) Lorsque le conseil fut terminé, Nabucodonosor, roi des Assyriens, fit appeler Holopherne, général en chef de son armée, le second du royaume après lui. Il lui dit : “Ainsi parle le grand roi, le seigneur de toute la terre : Toi, dès que tu te seras éloigné de ma présence, tu prendras avec toi des hommes conscients de leur vigueur, jusqu’à cent vingt mille fantassins et une multitude de chevaux avec douze mille hommes pour les monter. Tu partiras en expédition pour affronter toute la terre située à l’ouest, parce que ses habitants ont désobéi à la parole de ma bouche. (Jdt 2, 4-6)
Les fils d’Israël, habitants de la Judée, apprirent tout ce qu’Holopherne, le général en chef de Nabucodonosor, roi des Assyriens, avait fait aux nations, et la manière dont il avait dépouillé tous leurs sanctuaires et les avait livrés à l’anéantissement. (Jdt 4, 1) On informa Holopherne, général en chef de l’armée d’Assour, que les fils d’Israël se préparaient au combat, qu’ils avaient fermé les défilés de la région montagneuse, fortifié tous les hauts sommets et mis des pièges dans les plaines. (Jdt 5, 1) “Non, nous n’avons rien à craindre des fils d’Israël. C’est un peuple sans puissance ni force, incapable de tenir dans une bataille un peu rude. (Jdt 5, 23) Le peuple se jeta sur le sol, se prosterna devant Dieu et s’écria : “Seigneur, Dieu du ciel, considère leur arrogance et prends en pitié l’humiliation de notre race. En ce jour, tourne ton regard vers le visage de ceux qui te sont consacrés.” (Jdt 6, 18-19)
Le lendemain, Holopherne donna l’ordre à toute son armée et à toute la troupe qui était venue lui prêter main-forte de se mettre en marche vers Béthulie, de s’emparer des cols de la région montagneuse et d’engager le combat avec les fils d’Israël. (Jdt 7, 1) En effet, ce peuple des fils d’Israël ne compte pas sur ses lances, mais sur la hauteur des montagnes où il habite. Et il n’est certes pas facile d’accéder aux sommets de leurs montagnes. Aussi, maître, ne va pas leur faire la guerre comme dans une bataille rangée, et il ne tombera pas un seul homme de ta troupe. Reste dans ton camp en y gardant tous les hommes de ton armée, et que tes esclaves prennent le contrôle de la source d’eau qui jaillit au pied de la montagne, car c’est là que tous les habitants de Béthulie viennent puiser leur eau. La soif les affaiblira et ils livreront la ville. Quant à nous et nos troupes, nous monterons sur les sommets des montagnes voisines et nous y installerons des avant-postes, afin que pas un homme ne sorte de la ville. (Jdt 7, 10-13)
Ozias leur dit alors : “Courage, frères, tenons encore cinq jours ; d’ici là, le Seigneur notre Dieu fera revenir sur nous sa miséricorde. Il ne nous abandonnera pas jusqu’au bout ! Mais si ces jours s’écoulent sans qu’il nous vienne du secours, alors j’agirai selon vos paroles.” (Jdt 7, 30-31) En ces jours-là, Judith apprit ce qui s’était passé. Elle était fille de Merari, fils d’Ox, fils de Joseph, fils d’Oziel, fils d’Helkias, fils d’Ananias, fils de Gédéon, fils de Raphaïn, fils d’Akitob, fils d’Élie, fils de Khelkias, fils d’Éliab, fils de Nathanaël, fils de Salamiel, fils de Sarasadaï, fils d’Israël. (Jdt 8, 1-) Judith vécut chez elle dans le veuvage trois ans et quatre mois. (Jdt 8, 4) Elle apprit donc que le peuple, découragé par la pénurie d’eau, avait adressé de dures critiques au chef de la ville. Elle apprit aussi tout ce qu’Ozias leur avait dit, comment il leur avait juré de livrer la ville aux Assyriens au bout de cinq jours. (Jdt 8, 9)
Quant à nous, nous ne connaissons pas d’autre Dieu que lui. C’est pourquoi nous gardons l’espoir qu’il ne nous méprisera pas, non plus que ceux de notre race. (Jdt 8, 20) Plus encore, rendons grâce au Seigneur notre Dieu, qui nous met à l’épreuve comme nos pères. (Jdt 8, 25) Judith leur répondit : “Écoutez-moi bien, car je vais accomplir une action dont le souvenir parviendra aux fils de notre race, de génération en génération. Vous, tenez-vous cette nuit près de la porte de la ville, et moi, je sortirai avec ma suivante. Avant la date où vous avez dit que vous livreriez la ville à nos ennemis, le Seigneur visitera Israël par ma main. Mais ne cherchez pas à connaître mon action : je ne vous dirai rien avant que soit achevé ce que j’ai à faire.” Ozias et les chefs de la ville lui dirent : “Va en paix et que le Seigneur Dieu marche devant toi pour châtier nos ennemis.” Ils quittèrent la tente de Judith et rejoignirent leurs postes. (Jdt 8, 32-36)
Elle retira la toile à sac dont elle était revêtue et ôta ses habits de veuve. Elle prit de l’eau pour se baigner entièrement et elle s’enduisit d’une huile au lourd parfum. Elle coiffa sa chevelure. Elle ajusta sa ceinture, puis revêtit ses habits de fête, ceux qu’elle avait portés du vivant de son mari Manassé. Elle chaussa des sandales, mit ses anneaux de chevilles, ses bracelets, ses bagues, ses boucles d’oreilles, et toute sa parure. Elle se fit très belle afin de séduire les regards de tous les hommes qui la verraient. (Jdt 10, 3-4) Quant à moi, je viens voir Holopherne, le général en chef de votre armée, pour lui donner des renseignements sûrs. Je lui montrerai le chemin par où passer pour se rendre maître de toute la région montagneuse, sans qu’un seul homme ne manque à l’appel, sans qu’une seule vie ne se perde. “ (Jdt 10, 13)
Holopherne lui dit : “Courage, femme, que ton cœur ne craigne rien, car moi, je n’ai jamais fait de mal à quiconque choisit de servir Nabucodonosor, roi de toute la terre. (Jdt 11, 1) Ensuite, je te conduirai à travers la Judée jusqu’aux portes de Jérusalem. Je placerai ton char au milieu de la ville, tu conduiras ses habitants comme des brebis qui n’ont pas de berger, et pas un chien ne grognera contre toi. Tout cela m’a été dit et annoncé pour que je le sache à l’avance, et j’ai été envoyée pour te l’annoncer à mon tour. “ (Jdt 11, 19) Elle envoya dire à Holopherne : “Que mon seigneur donne des ordres afin de permettre à sa servante de sortir pour la prière.” Holopherne commanda donc à ses gardes de ne pas l’en empêcher. Elle demeura trois jours dans le camp. La nuit, elle se rendait dans le ravin de Béthulie et se baignait à la source où se trouvait le poste de garde. (Jdt 12, 6-7)
Le quatrième jour, Holopherne organisa un banquet réservé à ses propres serviteurs. Il n’adressa d’invitation à aucun de ses subordonnés. Il dit à Bagoas, le préposé à sa chambre et à toutes ses affaires : “ Va donc convaincre la femme de chez les Hébreux, qui est auprès de toi, afin qu’elle vienne manger et boire avec nous. (Jdt 12, 10-11) Elle dit : “ Je boirai volontiers, seigneur, car depuis ma naissance, vivre n’a jamais été pour moi plus exaltant qu’en ce jour. “ Elle prit ce que lui avait préparé sa servante, puis mangea et but en face de lui. Holopherne était sous son charme ; il but du vin en très grande quantité, comme il n’en avait jamais bu en un jour depuis sa naissance. (Jdt 12, 18-20) Quand il se fit tard, les serviteurs d’Holopherne se hâtèrent de partir. Bagoas ferma la tente de l’extérieur et renvoya de la présence de son seigneur tous ceux qui se tenaient là. Ils allèrent se coucher, brisés qu’ils étaient tous par les excès du banquet. (Jdt 13, 1)
Elle s’avança vers le montant du lit, proche de la tête d’Holopherne, elle en détacha son sabre, elle s’approcha du lit, empoigna la chevelure d’Holopherne et dit : “Rends-moi forte en ce jour, Seigneur, Dieu d’Israël.” Par deux fois, elle le frappa au cou, de toute sa vigueur, et en détacha la tête. Puis, elle fit rouler le corps en bas de la couche et détacha le voile des colonnes. Peu après, elle sortit, confia la tête d’Holopherne à sa suivante qui la mit dans sa besace à provisions, et elles sortirent toutes deux ensemble, comme elles avaient coutume de le faire, pour aller prier. Les deux femmes traversèrent le camp, contournèrent le ravin, gravirent la montagne de Béthulie et parvinrent aux portes de la ville. (Jdt 13, 6-10)
Puis elle retira la tête de sa besace, la leur montra et dit : “Voici la tête d’Holopherne, général en chef de l’armée d’Assour, et voici le voile sous lequel il gisait dans son ivresse ! Le Seigneur l’a frappé par la main d’une femme. Oui, vive le Seigneur, qui m’a gardée dans le chemin où j’ai marché, car mon visage n’a séduit cet homme que pour sa perte : il n’a pas commis avec moi le péché qui m’aurait souillée et déshonorée.” Tout le peuple était transporté ; il s’inclina et se prosterna devant Dieu. Tous s’écrièrent, unanimes : “Tu es béni, toi notre Dieu, toi qui, en ce jour, as réduit à néant les ennemis de ton peuple.” (Jdt 13, 15-17)
Une nouvelle œuvre
La décollation
Car Hérode avait fait arrêter Jean, l’avait fait enchaîner et mettre en prison. C’était à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe. La tête de celui-ci fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l’apporta à sa mère. Alors il s’engagea par serment à lui donner ce qu’elle demanderait. Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps, qu’ils ensevelirent ; puis ils allèrent l’annoncer à Jésus. En effet, Jean lui avait dit : « Tu n’as pas le droit de l’avoir pour femme. » Le roi fut contrarié ; mais à cause de son serment et des convives, il commanda de la lui donner. Hérode cherchait à le faire mourir, mais il eut peur de la foule qui le tenait pour un prophète. Il envoya décapiter Jean dans la prison. Lorsque arriva l’anniversaire d’Hérode, la fille d’Hérodiade dansa au milieu des convives, et elle plut à Hérode. Poussée par sa mère, elle dit : « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste. » (Mt 14, 3-8)
La tête de celui-ci fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l’apporta à sa mère. Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps, qu’ils ensevelirent ; puis ils allèrent l’annoncer à Jésus. Le roi fut contrarié ; mais à cause de son serment et des convives, il commanda de la lui donner. Il envoya décapiter Jean dans la prison. (Mt 14, 9-12)